On a la chance de vivre cette pandémie à l’ère numérique. On peut rester connectés et continuer une partie de nos activités. Des cours en ligne s’organisent. On peut méditer en ligne, faire son sport, son yoga, etc… On peut rester en lien les uns avec les autres. Je n’imagine pas un confinement il y a cent ans… Je pense tout de même aux couples qui sont éloignés, aux familles divisées, aux enfants dont les parents sont séparés. Un écran ne remplace pas tout, mais comme dirait une amie très proche : quand tout cela sera fini on pourra célébrer la vie.

Ce matin je me suis réveillée en panique à six heures du matin. Aujourd’hui, je dois aller faire mes courses et hier on m’a raconté que dans les supermarchés tout le monde portaient des masques et des gants. Je ne me sens pas assez protégée car je n’ai ni l’un ni l’autre. Face à la pénurie de masques, l’Etat continue de dire que ces derniers sont inutiles, qu’il faut les porter que si on est malade. Mais ce que je ne comprends pas c’est que si ça marche dans un sens (contamination), ça marche aussi dans l’autre sens (prévention). Et surtout, il existe une période d’incubation asymptomatique pendant laquelle nous pouvons contaminer les autres. J’ai de plus en plus peur d’attraper le virus, j’ai vu que la moitié des patients en réanimation avait moins de soixante ans contrairement à ce qu’on disait au début de l’épidémie, le virus peut toucher sérieusement les plus jeunes. Dans l’Est, les hôpitaux sont saturés et on entend même dire que les médecins doivent faire un choix dans les patients qu’ils souhaitent intuber, faute de quantités suffisantes de matériels nécessaires. Info ou intox ? C’est difficile de faire le tri en ce moment. La rumeur d’une veille sanitaire se répand déjà sur la toile… J’ai pris mon homme dans mes bras et j’ai avoué « j’ai peur ». Il m’a répondu « ne t’inquiète pas, on est tous les deux. »

Je n’ai pas réussi à travailler aujourd’hui. J’ai augmenté mon temps d’écran de cinquante pour cent. Je vis dans une ville différente de ma famille et c’est la première fois que j’ai autant de nouvelles d’eux. C’est enfin un fait très positif qui sort de cette drôle d’épreuve. J’ai hâte de pouvoir à nouveau les prendre dans mes bras.

PS: je n ‘ai pas réussi à aller faire mes courses pour l ‘instant, trop angoissée.

Journal de bord

Un nouvel article

chaque jour