Premier coup de blues. Je me sens bloquée. Le confinement est comme un grand miroir de ma vie. Je ne me sens pas libre de faire ce qu’il me plait. Je ne me sens pas libre de bouger, voyager. Je me sens contrainte, enfermée. C’est peut-être juste la fatigue et le fait que le ciel est gris qui me rendent morose. Il faut que je mette mon corps en MOUVEMENT. 

J’ai regardé une vidéo youtube sur le chanteur d’opéra Stéphane Sénéchal qui chante à sa fenêtre pour ses voisins parisiens. Cela m’a redonné la pêche ! Cela a fait naître en moi l’impression que l’Homme redevient humain. La personne qui filme lui demande « qui êtes-vous ? » et Stéphane répond « je suis ténor et votre voisin d’ailleurs ! » Cela m’a rappelé que fut un temps, on connaissait ses voisins. Cela me rempli de joie de voir des personnes nouer entre elles, s’entraider, se serrer les coudes et on peut remercier le virus pour ça, pour ce qu’il nous apporte. C’est comme une scène de film d’un autre temps, ce monsieur en costume à sa fenêtre et les spectateurs perchés sur leur balcon. Dans les commentaires de la vidéo, je suis surprise de voir que beaucoup partagent ma peur que les gens retournent à leur individualisme à la fin du confinement et ils sont nombreux à partager le souhait d’approfondir l’aspect communautaire de leur quartier.  Je me rends compte qu’il n’appartient qu’à moi de faire perdurer ce rapprochement collectif. Si je veux voir ce changement devenir pérenne dans ma vie, je peux faire ce premier pas. « Sois le changement que tu veux voir dans le monde. » disait Gandhi. Je souhaite que nos coeurs restent ouverts aux uns et aux autres, parce qu’au final ces petits gestes du quotidien comme sourire, dire bonjour, prendre des nouvelles, proposer un service, nous coûtent rien. Ils nous font même du bien.

Cauchemar du jour : J’ai rêvé que je marchais dans une rue parisienne au soleil. Mais celle-ci était noire de monde. On était collés les uns aux autres. Début d’agoraphobie.

Journal de bord

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