Des infos en vrac : de plus en plus de pays sont contaminés par le virus. Le nombre de morts explose en Italie. Les gens se demandent si le moustique peut transmettre le virus. Les machines à oxygène de certains malades qui ont ma pathologie sont réquisitionnées pour les hôpitaux et les malades du coronavirus. Les gens s’ennuient déjà et des vidéos farfelues fleurissent sur le net. Plus d’un tiers de l’humanité est confinée chez elle. La France a dépassé le stade des mille morts.
Pendant ce temps là, la qualité de l’air augmente.
J’ai l’impression de perdre le contact avec la réalité. Ça fait bizarre de vivre « en attendant ». Hier je me suis un peu échappée dans des jeux vidéos mais le retour à la réalité n’en a été qu’encore plus difficile. On ne peut pas nier les émotions qui nous traversent. Il faut les regarder, les prendre en compte, puis les accepter. C’est ok d’être en colère, c’est ok d’être frustrée, c’est ok d’avoir peur, c’est ok d’être agacée. J’ai décidé de me lancer à fond dans mon travail et dans mes projets créatifs persos pour tirer profit du temps qu’on m’offre mais surtout pour garder un lien avec mon quotidien habituel. Echanger avec mes clients, partager des créations avec mes amis pour éviter le repli sur soi. J’ai aussi l’envie de mettre en place une routine pour structurer mes journées.
J’ai appelé mes grands-parents pour savoir comment ça allait. Ma soeur leur a fait des courses hier. Ils ne s’ennuient pas. Quand j’ai demandé à ma mamie si elle ne se sentait pas trop seule, elle m’a répondu « le téléphone marche très bien hein ! » ils ont un petit jardin et ne sortent presque pas.
Ma façon de gérer mon stress : trier un gros carton de câbles en les enroulant par catégories.