Le mot qui me vient à l’esprit en cette troisième semaine de confinement : résilience. Je me sens comme un roc capable d’encaisser toutes les vagues. Vivre des choses inédites donne l’opportunité de se découvrir, de mieux se connaître. J’ai l’impression de muter. J’entame une transformation, une transcendance. Je me déploie. Je me développe alors que mon corps est restreint. Je grandis. J’augmente mes capacités. Je prends le temps d’écouter. Ce que mon coeur me dit. Et de plus en plus, il me murmure des idées, des envies. Il me souffle des choix de vie, des priorités. Et quand je pense à la fin du confinement, ce qui fait battre mon coeur un peu plus fort, c’est partir de la ville pour retrouver ce qui m’a le plus manqué. La nature. Je ne m’étais pas rendue compte ou alors je ne m’entendais plus dans tout ce béton. Je n’entendais plus l’appel de la nature qui est soudainement devenue vitale à mes yeux depuis que je suis enfermée. Vivement que je puisse la retrouver.
« On ne peut bien voir que dans l’absence. On ne peut bien dire que dans le manque. » Christian Bobin