Week-end de Pacques en confinement. Ça n’a pas du être facile pour les croyants. Pas de chocolats de Pacques à Bordeaux, tout le monde s’est jeté dessus d’après la caissière. Heureusement que Samedi soir, on a chanté en appel vidéo avec notre ami confiné en Espagne. Il a joué de la guitare, j’ai bu un verre de vin pour le côté festif. Un sentiment inédit s’est emparé de mon coeur ce soir là. J’étais heureuse de passer ce moment et en même temps j’ai trouvé ça triste. J’étais complètement partagée. J’avais envie d’être là bas sur la terrasse de la maison à manger des grillades de légumes et à danser. C’est sûrement ce qu’a dû ressentir ma mamie quand on lui a chanté son anniversaire en appel vidéo également dimanche après-midi. Je l’ai sentie émue. Elle n’avait même pas de gâteaux ni de bougies. Ce n’est pas mon papy qui s’occupe de ces choses là normalement. Passer son anniversaire seul ou presque, ce n’est pas facile. Bien sûr qu’on organisera une grosse fête d’anniversaire commune pour tous ceux qu’on aura manqué. Mais le jour même, la situation inédite nous rattrape. J’espère que dans mon coeur d’introvertie, le confinement m’aura donné l’envie d’aller vers les autres et d’avoir plus de contacts humains. Il est vrai que je ne souffre pas trop de l’éloignement social, je vis déjà dans une ville différente de ma famille et de mes amis donc j’ai l’habitude des échanges numériques. En revanche, l’angoisse d’attraper le virus m’épuise et me tape vraiment sur le système. J’ai peur des microbes, je ne suis pas tranquille. Ce soir, le président va parler de la prolongation du confinement. J’espère qu’il essaiera de nous donner des dates plus précises sur la durée de celui-ci au lieu d’y aller par quinzaines de jour parce que pour le moral c’est vraiment mauvais.

Mise à jour : confinement prolongé jusqu’au 11 Mai avec potentiellement un début de dé-confinement.

Journal de bord

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