Je n’ai pas envie de sortir de mon lit. Heureusement que j’ai du travail à faire. C’est le lien qui me rattache au monde et c’est ce qui me force à me lever. Aujourd’hui, j’ai besoin de parler à du monde. J’ai envie de voir des gens. De les toucher. Et surtout de les regarder dans les yeux. Ce que ça me manque de regarder les autres dans les yeux.

D’ailleurs, dans la suite de ce qu’il me manque il y a : aller au Starbucks. Faire des longues ballades dehors avec mon chien dans la nature. Prendre dans mes bras mon ami infirmier. Les repas de famille. Discuter pendant des heures avec mes amis parisiens. Les coworkings avec les filles écolos de Bordeaux. Aller au cinéma avec mon chéri. Faire mes courses tranquillement en prenant mon temps dans mon supermarché bio. Me déplacer dans la ville à vélo. Acheter des livres chez Mollat. Commander de la nourriture sans me demander si elle est contaminée par le virus. Aller à la méditation le jeudi et échanger avec la Sangha. Faire des bisous à mon chat sans me demander si quelqu’un de contaminé l’a touché avant (il n’est pas confiné lui).

Cet après-midi, j’ai participé à un atelier d’Art-thérapie en ligne. Histoire de verser les émotions non assimilées par mon esprit sur une toile. Cela m’a permis de me rendre compte que j’étais plus bouleversée que je ne me le laisse entendre. J’ai pu voir ce qu’il fallait que je mette en place pour mieux vivre ce confinement. (Pour voir le résultat, c’est ici).

Le confinement est prolongé de deux semaines supplémentaires. On s’en doutait, on est pas surpris et on se dit même que ça risque de se prolonger bien au-delà vu le nombre de contaminés et de morts qui ne décroît pas.

Journal de bord

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